Louise et Karim sont deux jeunes gens de notre
temps, que bien des choses opposent et qui,
malgré leurs différences, se rencontrent, s’aiment,
et se mettent en couple. Mais peu à peu, une
troisième voix entre avec eux dans leur nouveau
foyer : la société. La société qui a des idées bien
arrêtées sur ce que devrait être une femme, ce que
devrait faire un homme, sur ce que l’on doit
manger, porter, acheter, accepter, refuser,
encourager, détester, aimer. Est-ce une si bonne
idée, de faire couple, quand tout conspire contre
vous ?
Cet été-là, Gabriel, douze ans, est seul à la maison.
Un bol de glace devant le tour de France, il admire
Pantani attaquer l’Alpe d’Huez quand quelqu’un
sonne. Planté sur le seuil, le mono au jogging
rouge, celui de sa dernière colo. Mais Gabriel ne le
fait pas entrer et referme la porte. Le temps de
remonter le couloir et c’est comme si rien ne s’était
jamais passé.
Vingt ans plus tard, alors qu’il est à Tonnerre pour
aider son grand-père à vider sa maison, Gabriel a
tout oublié de cet épisode. Pourtant, il y a ses
jambes qui fourmillent d’impatience, il y a cette
violence qui surgit. Tandis qu’il sonde le passé de
son grand-père, c’est sa propre mémoire qui va
remonter à la surface…
Alors que la guerre vient de s’achever, dans les
décombres de Berlin, Käthe et Gerd s’engagent
dans la construction du monde nouveau pour lequel
ils se sont battus. Ils imaginent un programme où
les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs
familles, élevés loin de toute sensiblerie,
formeraient une génération d’individus supérieurs
assurant l’avenir de l’Allemagne de l’Est. Mais, à
l’ouest du mur qui s’élève, une femme a d’autres
idéaux et des rêves de renouveau. Liz, architecte
américaine, entend bien tout faire pour défendre les
valeurs du monde occidental. Quand Gerd
rencontre Liz, la force de ses convictions
commence à vaciller…
Une prostituée est retrouvée morte dans un petit
parc public. Son assassin n’a pas laissé de traces.
Mais la même arme tue quelques jours plus tard la
serveuse d’une boîte de nuit. La première victime
était Roumaine, et se prénommait Irina. Isabelle, la
deuxième, rêvait d’être comédienne et s’était mise à
la prostitution comme pour s’affranchir d’une
éducation classique qui ne lui aurait rien appris. Les
deux femmes ont été tuées de la même façon, trois
balles dans la cage thoracique. Deux affaires
banales devenues brûlantes du seul fait de leur lien.
« Je ne raconte ce rêve à personne alors il
reviendra. Ainsi vont les songes qui ne se laissent
pas découdre. » Restée mutique suite à un
traumatisme dont elle n’a aucun souvenir, Rosanie
vit à l’abri du monde depuis vingt ans, enfermée
dans son univers feutré, protégée par son sauveur
devenu son mari. Un jour, attirée par les thermes de
la ville – elle qui craint pourtant l’eau – elle rencontre
Félice, une femme sportive et volontaire, brisée par
un tragique accident.
Fascinée par sa force de caractère, Rosanie se
résout à abattre le mur de silence derrière lequel
elle s’est terrée pendant si longtemps.