Prix Merlieux des Bibliothèques

Lisa Balavoine, Ceux qui s’aiment se laissent partir (Gallimard, 2022)

Dans ce roman intime et fragmentaire, Lisa Balavoine raconte sa mère, cette femme insaisissable avec qui elle a grandi en huis clos. Une femme séparée, qui rêve d’amour fou, écoute en boucle des chansons tristes et déménage sans cesse, entraînant sa fille dans une vie tourmentée.

Entre fascination et angoisse, l’enfant se débat auprès de cette figure parentale attachante, instable, qui s’abîme dans le chagrin, laissant ceux qui l’aiment impuissants. En choisissant de s’éloigner, la fille devenue mère ne cessera d’être rattrapée par les fantômes de son passé. Jusqu’à quand ?

Lisa Balavoine est née en 1974. Professeure documentaliste, elle vit et travaille à Amiens. Son premier roman, Eparse, est paru en 2018 aux éditions JC. Lattès. Ella a également publié en 2020 un roman pour adolescents, Un Garçon c’est presque rien.

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Magali Discours, Toutes les histoires commencent par une petite faim (L’Archipel, 2022)

Alice a perdu ses parents lorsqu’elle était jeune. Depuis, elle est à la recherche de ses racines. Après des années d’éloignement de sa famille, il lui faut savoir d’où elle vient pour décider où elle ira. En quête d’identité, elle décide de s’installer quelques jours chez sa sœur Margaux, de douze ans son aînée, dans son petit restaurant niché dans la campagne bourguignonne. Margaux est douée pour le bonheur, elle sait s’entourer de bons compagnons de route et son appétit de vivre l’aide à surmonter ses propres difficultés. C’est dans la cuisine de son restaurant qu’elle emmène Alice en voyage. Et si les secrets de nos origines étaient inscrits dans nos papilles ?

Magali Discours – Photo Claude Caldas

Née en 1971 sur l’île de Beauté, Magali Discours a grandi au bord de la Méditerranée. De son enfance provençale, elle a gardé un goût prononcé pour les accents chantants et un sens innée de la comédie.

Professeur d’italien et responsable d’une troupe de théâtre, elle exerce dans un lycée de Beaune en Bourgogne.

Dès son premier roman, Quand les hasards sont des rendez-vous, elle explore le pouvoir salvateur des souvenirs.

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Anne-Sophie Moszkowicz, Maison libre, sans toi ni cloison (Héloïse D’Ormesson, 2022)

Si Claire s’enfuit voir l’océan, c’est pour retrouver le souvenir d’un père qui, déjà, s’efface. Dans sa poche, une vieille carte postale l’a guidée jusqu’à la côte atlantique. C’est la clé vers Mai 68, vers la personne qu’était son père avant d’être son père, cet étudiant en architecture aux mèches rousses qui, au lieu d’arracher les pavés de Paris, préférait dessiner des maisons. C’est la clé de son deuil. Elle frissonne à chaque ressac, en équilibre sur une crête qui sépare le futur du passé.
Elle tremble mais ne cède pas, auréolée de cette volonté qui s’empare de ceux qui reçoivent en héritage la liberté.

Anne Sophie Moszkowicz – Photo : Philippe Matsas

Anne-Sophie Moszkowicz est née à Nice en 1984. Son premier roman N’oublie rien en chemin est paru aux Escales (en poche chez Pocket). Anne-Sophie travaille dans l’édition.