BIOGRAPHIE :
Isabelle Minière est née à Ségou, au Mali. Elle est lauréate du prix de la Nouvelle de Saint-Quentin en 1999, du prix du Scribe en 2009, elle a obtenu la bourse Cino del Duca en 2000 et le prix du livre audio France Culture 2018.
Elle lit, elle écrit, elle rêve… parce qu’une seule vie ne lui suffit pas.
Elle écrit des nouvelles, des romans, des textes pour la jeunesse. Elle est psychologue, hypnothérapeute. Elle vit et travaille à Paris.
QUELQUES LIVRES :
La Ronde des heures
Editions du Jasmin, 2023
Je m’appelle Rémi et j’habite avec maman. Tous les jours, elle me réveille, m’aide à me laver, à m’habiller. Elle me prépare à manger, me fait lire… Elle est toujours avec moi, sauf quand je suis à l’école.
Aujourd’hui, quand je suis rentré, maman n’était pas là. J’ai pensé qu’elle me faisait une blague et je l’ai cherchée partout, mais je ne l’ai pas trouvée.
Où est-elle ? Et surtout, comment vais-je me réveiller, me laver, m’habiller, manger ?
Toutes ces questions me donnent mal à la tête, alors j’ai pris mon livre de lecture et je m’y suis mis. D’habitude, la lecture me fatigue, mais là, elle me permet d’oublier que maman n’est pas là. Et puis, quand elle rentrera, elle sera fière de moi !
Le Compagnon idéal
Editions Serge Safran, 2022
Éva est en manque d’amour. Elle rêve d’un compagnon qui l’aime et la comprenne.
Sa mère et sa sœur la savent peu sociable, voire la croient en danger. Son père l’ignore. Sa patronne, Cloé, l’exploite mais l’invite à la fête de son anniversaire pour lui présenter son frère. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Jimmy… ou Jeff, selon son humeur.
Que serait-elle devenue sans Jimmy, ce compagnon si charmant, rencontré… juste avant « le grand confinement » ? Entre « travail-télé », sorties règlementées, nuits ou chacun rêve de l’autre, ils vivent heureux et cachés dans leur bulle. Jusqu’à l’intervention de la police !
Sortir les chiens
Edtions du Chemin de fer, 2021
Chaque jour, avant le repas, une mère vieillissante mais vaillante sort les chiens, sous l’œil attendri de son fils. Les chiens n’ont jamais les mêmes noms, ne sont jamais les mêmes mais invariablement, avant le repas, elle sort les chiens. Jusqu’au jour où, sans explication, ce rituel s’interrompt.
Dans Sortir les chiens, il y a deux personnages principaux, un fils, qui est aussi le narrateur, sa mère, quelques personnages annexes, puis il y a le personnage central : la relation mère-fils, l’imagination un peu folle de l’une, la tendresse de l’autre.
À quoi se raccroche cette vieille dame qui promène chaque jour une compagnie de chiens aux noms toujours renouvelés, qui mange comme un oiseau, s’intéresse à tout ce qui fait la vie, mais s’esquive sans cesse ? Pourquoi ce fils protège tant sa mère ? Quel secret cache une telle compassion ?
Après la fin
Editions Le Verger, 2020
« Sans vouloir m’en vanter, il n’y avait pas de quoi, j’ai toujours cru qu’il n’y avait rien. « Rien après ». J’étais discret sur le sujet, ce n’était qu’une question de croyance ; croire en quelque chose ou pas. Je ne voulais pas offenser les croyants ; croire en rien, c’est encore une croyance.
Bref, rien après, j’étais sûr de moi, malgré le désespoir. Je me disais des choses comme ça, de mon vivant. »
Avec une tendresse et une sensibilité toute particulières, Isabelle Minière réussit un tour de force : elle nous parle de la mort, et on en ressort optimiste et souriant. Ce petit livre faussement détaché nous fait beaucoup de bien.
Je suis né laid
Editions Serge Safran, 2019
Avec beaucoup d’autodérision Arthur raconte son vécu d’enfant laid, puis d’adolescent et de jeune homme. Dès sa naissance, ses parents sont effondrés. Il est d’une rare laideur ! Ils essaient de s’attacher à lui. Peine perdue. Ils espèrent qu’un chirurgien saura réparer cette erreur de la nature. Mais aucune intervention n’est possible avant l’âge adulte.
Comment grandir avec cette laideur ? On accompagne Arthur, ses aventures, intrigues, instants de suspense. Son désir intense d’être « comme tout le monde ». On s’attache aussi à sa famille, notamment à Kouki, une artiste, troisième parent d’Arthur. Elle apprend la sculpture à son père qui dessine sa laideur, la transforme, avec succès, en œuvre d’art.
On finit par aimer cet être laid, on se glisse dans sa peau, sous sa barbe, ses cheveux longs, on lui veut du bien parce qu’il pourrait être nous…
Au pied de la lettre
Editions Serge Safran, 2017
Mal aimé par ses parents dans son enfance, ignoré par sa compagne Béatrice (alias BB-Béa) et relégué dans la chambre du bébé (des anciens locataires !), Barthélémy Martin est un « désolé chronique ». Il se demande bien pourquoi il existe, cherche un sens à sa vie et se demande si elle vaut la peine d’être vécue avec une droguée aux séries tv. D’où une série de lettres qu’il poste à un psy inconnu. Ne sachant pas s’il est dépressif ou non, il décide parallèlement de consulter. S’ensuit un enchaînement de séances loufoques chez le docteur Blavar, psychiatre fantaisiste, puis chez son frère jumeau, également psy mais adepte des « questionnaires à choix multiples ».
Dans sa quête, Barthélémy croise une « dame aux pigeons », des beaux-parents qui lui sont cachés et une mystérieuse femme à imperméable rouge…
Humour, satire et belle méditation sur la relation à l’autre, ce roman épistolaire impose la musique très personnelle d’Isabelle Minière, porteuse de tendresse et d’espoir.