Pascale PUJOL

BIOGRAPHIE :

Pascale Pujol vit en région parisienne. Elle lit depuis toujours, avec
un amour particulier pour la littérature étrangère contemporaine. Elle a
d’abord été journaliste pendant plus de dix ans et est aujourd’hui consultante
en analyse économique et financière.

Elle adore les maisons au point de leur donner la parole. Elle a peut-être raté une vocation d’agent immobilier. Elle aime, en vrac, les châteaux aux Baléares, les maisons rondes à la Barbapapa, les manoirs gothiques façon Dracula, les maisons de campagne et celles de poupées… Pour elle, son choix s’est porté sur le plus solide des logis des trois petits cochons, celui en briques.

QUELQUES LIVRES :

L’Or et le sel

Le Dilettante, 2023

Une famille est obligée de céder à un affairiste hâbleur et pressant « la maison », un castel hanté par la figure aventureuse d’une grand-mère mythique, un lieu où s’est thésaurisée la mémoire familiale, un trésor sensible et capiteux qui rayonne de salons en corridors, se tapit sous les piles de linge, jusqu’aux recoins des greniers.

Je vous embrasse

Lunatique, 2018

Un homme, une femme, et Paris pour décor de cette histoire d’amour
languissante. Jeu de séduction, jeu d’illusions, plein de promesses non
dites, de gestes attendus et de baisers espérés. Mais, la belle n’est pas bête,
et se rebelle.

Mots vengeurs, jamais rageurs, tout en délicatesse et subtilités
de langue. Pascale Pujol dépoussière avec Je vous embrasse les codes
courtois des amours galantes. Raffiné et non moins mordant, un régal
d’insolence bienséante.

Petits plats de résistance

Le Dilettante, 2015, Le Livre de Poche, 2017

Au cœur de Montmartre, une foule de personnages poursuivent des objectifs très personnels à coups de petites magouilles, de manipulations, d’esbroufe et d’une bonne dose de mauvaise foi… 

Tout tient au ventre, chez l’homme, chacun le sait. Dis-moi ce que tu mitonnes je te dirai ce que tu mijotes, confie-moi ce que tu goûtes, je te dirai quoi tu guignes. C’est forte de pareilles maximes que Pascale Pujol nous convie à la dégustation de ses Petits plats de résistance, un premier roman à la carte en forme de comédie urbaine tressautante, de pochade érotique et de sociodrame papillaire où chaque chapitre est mis sous l’invocation d’un plat ou d’une denrée.

Soit, en entrée, Sandrine Cordier, une Pôle-employée tant futée et ambitieuse qu’allante et dodue, nantie d’un Guillaume de mari dont le grand oeuvre est une arnaque aux kiosques de presse et deux enfants, une fillette surdouée du net et un ado mode et sous-tendu ; soit, en plat principal, le groupe Lacarrière résumé au patriarche patron de presse libéral, Marcel, à son rejeton, un baise dru jet-setteur et plutôt nigaud, et à son porte-flingue, Bricard is the name, finaud et haut en magouilles. Épice l’ensemble et agrémente l’assiette toute une garniture aux petits oignons : une internationale de cordons-bleus sans trop de papiers, Ferreira le voyeur, Benoliel l’agent immobilier, une flottille de drôlesses cascadantes et minaudantes et de ploucs grandioses dont, trônant parmi quelques mannequins d’un soir, l’opulente et vorace Annabelle Villemin-Dubreuil (ex Lamoul Véronique), ancienne de Langues O’ passée à la carte du tendre et au courrier du coeur. Tels sont les ingrédients de base de cette goûteuse potée romanesque où l’on savourera selon les bonheurs de la pêche : des secrets familiaux, une géographie poétique de la Goutte d’Or, un tribunal de commerce mué en ring de catch, une crépitante méditation sur la tectonique des classes et le choc des cultures et surtout, surtout, où l’auteur affirme un goût certain pour une vision papillaire des mots et gustative de la littérature. À table !

Fragments d’un texto amoureux (recueil de nouvelles)

Quadrature, 2014

Une nouvelle, c’est parfois un homme et une femme qui se regardent et se taisent pendant que s’échafaude l’histoire qui les lie. C’est parfois le frôlement d’un autre, le désir qu’on croit fugace et qui s’installe pourtant. C’est une erreur d’aiguillage qui vous conduit au tourisme forcé. C’est poser des mots délicats sur des désirs sourds et des souffrances muettes. C’est un mouchoir de soie noué au bon endroit. Ce sont des êtres vacillants entre reconnaissance et perdition. C’est l’érotisme infini d’un drap fin… Les nouvelles de Pascale Pujol sont ainsi. Elles se posent, discrètes, vous chuchotent à l’oreille ce qu’elles pourraient crier. Elles n’en ont que plus de force.