BIOGRAPHIE :
Née en 1972 à Belgrade, Sonia Ristić a grandi entre l’ex-Yougoslavie et l’Afrique, et vit à Paris depuis 1991. Après des études de lettres et de théâtre, elle a travaillé comme comédienne, assistante à la mise en scène et avec plusieurs ONG. Dans les années 2000, elle a fait partie du collectif du Théâtre de Verre et a créé sa compagnie, Seulement pour les fous. Elle encadre régulièrement des ateliers d’écriture et de jeu en France et à l’étranger.
QUELQUES LIVRES :
Celles qui se perdent
Intervalles, 2023
Entre Paris et la baie d’Arcachon, six femmes d’âges, d’origines, de milieux différents se retrouvent à un tournant de leur vie.
Il y a Joséphine, qui n’arrive plus à sortir de chez elle et qui se lance dans la conquête du monde virtuel.
Il y a Daphné, qui se sépare de son compagnon avec lequel elle bataille pour le partage de leur collection de meubles design.
Il y a Florence, qui se jette corps et âme dans des travaux de rénovation et qui espère échapper à la solitude en ouvrant une maison d’hôtes.
Il y a aussi Agnès, qui abandonne époux et enfants pour s’enfermer dans sa maison de vacances et peindre. Hortense, qui lit dans sa cuisine et égrène les souvenirs. Marion, qui ouvre en grand les placards renfermant les secrets de famille.
Sur un ton faussement léger et désinvolte, Celles qui se perdent raconte les tout petits cailloux qui font dérailler le cours d’une vie et les grandes tragédies qui se transmettent de génération en génération. Ces sept épisodes en forme de puzzle composent une histoire commune, dans la toile des hasards improbables et des choix assumés que tissent les liens féminins.
Triptyque en ré mineur
Intervalles, 2022
Belgrade, années 1970. Milena, une jeune scénariste, entame une relation épistolaire avec Sam, l’un des deux Américains qu’elle a rencontrés lors d’un séjour à Paris.
Berlin, années 1930. Clara, fille unique d’un couple d’avocats juifs et Lily, sœur aînée d’une famille ouvrière, se rencontrent et tentent de s’aimer.
France, 2020. En plein confinement, une romancière parisienne endeuillée reçoit une cantine remplie des lettres de Milena.
Dans cette Chambre à soi moderne, Sonia Ristic tisse un fil entre ces femmes mues par leur indépendance, leur créativité et leur fière détermination à vivre un amour qui soit à la hauteur de leur liberté.
Saisons en friche
Intervalles, 2020
Saisons en friche est un grand roman sur l’univers des squats. À travers des personnages attachants, Sonia Ristić restitue la saveur d’une période qui fut fondatrice dans son parcours littéraire. Elle plonge surtout le lecteur dans un tohu-bohu plein de charme où l’aventure se conjugue au collectif et où l’humain est au cœur de tout.
Sonia Ristić a puisé dans ses souvenirs la trame de ce roman sur un collectif d’artistes tiraillé entre les mille contradictions qui ont jalonné le quotidien de la plupart des squats. Si on y croise aussi les questionnements qui nervurent aujourd’hui la société française dans son ensemble, sans naïveté ni résignation, c’est peut-être tout simplement parce que la vie y est vécue plus intensément qu’ailleurs. C’est cette énergie militante, joyeuse et d’une vigueur inouïe qui émane de ce roman tumultueux et plein de tendresse.
Des fleurs dans le vent
Intervalles, 2018
Elle a vingt-quatre ans, une licence de lettres modernes avec laquelle elle peut au mieux espérer trouver un boulot de vendeuse au rayon librairie de la Fnac, toujours autant de comptes à régler avec papa, maman et docteur Freud, trois cents mots d’allemand et une centaine de thaï, deux histoires d’amour ratées et, à force de frimer en portant cinq assiettes à la fois, une tendinite chronique au poignet gauche.
Summer sent les larmes monter lorsque soudain, dans la foule, elle reconnaît les silhouettes de JC et Douma. Elle lâche son chariot et court vers eux. En un cillement, les deux années et demie, les routes, les villes, les questions existentielles, les tendinites s’envolent. Elle court se jeter dans les bras de Douma et JC, et elle pense que ce n’est pas grave, parce qu’elle finira bien par se trouver, parce qu’elle a aussi deux histoires d’amour réussies et parce qu’elle vient de rentrer à la maison.